AFFAIRES ÉTRANGÈRES – DÉFENSE42 - Retrouver le rôle de puissance d’équilibre de la France

« Nous reviendrons à la politique d’équilibre et d’indépendance du général de Gaulle. La France n’est jamais si influente que lorsqu’elle se fait la figure de proue des petites puissances contre les velléités impérialistes des grandes. »

L’émergence de la Chine comme superpuissance et le retour de la Russie comme force géopolitique majeure incitent les Etats-Unis, qui cherchent à garder leur hégémonie au sein de la communauté internationale, à la confrontation.

La puissance américaine dispose de nombreux leviers, comme l’OTAN et l’alliance avec l’Australie et le Royaume-Uni dans le Pacifique, qui leur permettent d’entraîner leurs alliés dans une politique de plus en plus belliciste, comme on peut le voir en Europe orientale, dans le Caucase, en Asie centrale, au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique, et en Asie-Pacifique.

Sans chercher à s’opposer frontalement aux Etats-Unis, une France souveraine saurait néanmoins, comme le Général lors du discours de Phnom Penh, rappeler ses devoirs à son plus vieil allié et ami. Puissance de paix attachée au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, elle refuserait de cautionner l’intimidation militaire, les guerres par procuration, les intimidations économiques, ou l’utilisation de tous autres procédés pour bafouer la souveraineté et la sécurité des peuples et des Etats souverains.

Puissance d’équilibre, elle cherchera toujours à faciliter la coopération et la négociation contre les stratégies de la tension. Elle soutiendra les institutions onusiennes dont elle constitue un pilier – grâce à son rôle de membre permanent du Conseil de sécurité qu’elle ne partagera avec personne. Elle promouvra une francophonie rénovée, la langue française étant un facteur de diversité culturelle et de diplomatie.