AFFAIRES ÉTRANGÈRES – DÉFENSE41 - Sortir du commandement intégré de l’OTAN et maintenir l'outil de dissuasion


«Nous sortirons immédiatement du commandement intégré de l’OTAN et favoriserons une défense fondée sur la sécurité collective plutôt que sur des blocs. La dissuasion française, garante de l’indépendance nationale, sera maintenue et renforcée dans sa composante cyber.  »

Si l’OTAN a pu constituer une garantie de paix entre ses membres,  ses élargissements vers l’Est sont une source de tension croissante avec la Russie. La nouvelle guerre froide lancée par les Etats-Unis contre la Chine pourrait de surcroît nous entraîner vers des conflits potentiellement catastrophiques. Enfin, la présence en son sein d’une puissance agressive et impérialiste comme la Turquie – qui occupe une partie du territoire syrien, fait peser une pression militaire sur un autre membre de l’alliance, la Grèce, et n’a pas hésité à simuler l’attaque de l’un de nos navires – montre bien combien cette alliance est fragile. 

Faire entrer la France dans le commandement intégré de l’OTAN – en contradiction avec la tradition gaullienne – lui a fait perdre sa capacité à parler d’une voix propre sans lui faire gagner le surcroît d’influence espéré au sein d’une alliance intrinsèquement inégalitaire.

Pour redevenir une puissance d’équilibre écoutée, la France doit distendre ses liens avec cette alliance “en mort cérébrale” – pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron lui-même. Ayant retrouvé sa liberté de parole et son indépendance militaire, elle pourra de nouveau œuvrer en faveur de la paix en redevenant une puissance d’équilibre et de dialogue entre les grands blocs.

Pour jouer ce rôle, elle doit naturellement conserver sa puissance de dissuasion nucléaire.

Je souhaite soutenir les actions de République souveraine
Je souhaite soutenir les actions de République souveraine