BP p.l.c.
Entreprise
- Effectifs :
- 9 employés soit 6 en équivalent temps plein
- 4 accréditations pour aller et venir à leur guise dans les institutions européennes.
- Nombre de rendez-vous officiels avec la commission : 2 rendez-vous.
- Dépense environ 2 749 500 euros en lobbying.
http://www.bp.com
BP (auparavant British Petroleum) est une des plus importantes multinationales du secteur pétrolier et gazier au monde et un très gros pollueur. Lumière a été faite sur le coût écologique des activités de BP lors de la marée noire que sa plateforme Deepwater Horizon a provoquée dans le golfe du Mexique : un tribunal états-unien a estimé que l’entreprise s’était conduite de manière « irresponsable ».
BP a toujours su entretenir de très bonnes relations avec la Commission européenne. Un ancien patron de l’entreprise, Peter Sutherland, a même été commissaire européen et est intervenu, alors qu’il travaillait pour BP, comme conseiller auprès du président de la Commission de l’époque, José Manuel Barroso. Les lobbyistes de BP se réunissent régulièrement avec les hauts fonctionnaires européens en charge du climat et de l’énergie et sont ceux qui ont obtenu le plus de rendez-vous avec les commissaires Miguel Arias Cañete (Climat) et Maroš Šefčovič (Énergie) pendant la première année de leur mandat.
Les lobbyistes du secteur pétrolier travaillant pour des entreprises telles que BP, Total, Statoil et Shell ont joué un rôle clé dans la décision de focaliser la politique climatique européenne sur le marché des quotas d’émissions, aux dépens de mesures ambitieuses orientées vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ces entreprises ont placé au cœur de leur stratégie les investissements dans le gaz, et le système communautaire d’échange de quotas d’émissions (SCEQE) peut favoriser cette stratégie.
Dès ses tout débuts, BP et Shell ont pesé lourd dans la création de ce système et ont déployé tout leur savoir-faire en matière de lobbying pour qu’il préserve les intérêts des émetteurs de gaz à effet de serre grâce à des failles qui facilitent l’accumulation de bénéfices au détriment de la planète. Ils ne voient bien sûr aucun inconvénient à être installés dans le même bâtiment que la délégation des Maldives, l’une des nations au monde les plus affectées par le changement climatique et les plus exposées à la montée des océans.
Sources : Lobby facts , Transparency register, Corporate europe
Quelques faits d’armes