Intervention de Djordje Kuzmanovic, président de République souveraine, au débat organisé par le mouvement Unité nationale citoyenne
Le mardi 16 avril, Djordje Kuzmanovic, président de République souveraine, a participé au débat organisé par le mouvement Unité nationale citoyenne, qui rassemble les dissidents de Debout la France opposés au soutien à Marine le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2017 et à l’idée d’une union des droites. Intitulé « Où va la France ? », le débat l’a opposé à plusieurs représentants du souverainisme de droite, notamment à Dominique Jamet, Julien Aubert et Florian Philippot.
L’intervention de Djordje Kuzmanovic – « Sortir des traités pour retrouver la souveraineté et les moyens d’action ! Mais comment ? » – partait d’un double refus : celui d’une posture purement théorique proclamant la nécessité de sortir de l’Union européenne sans explorer les modalités concrètes du processus, et celui d’un souverainisme de droite consistant à fétichiser l’indépendance nationale sans l’associer à un programme de rupture avec l’ultralibéralisme européiste.
Si la sortie des traités européens est bien la condition sine qua nondu recouvrement de la souveraineté nationale, au sens de la capacité des dirigeants élus par le peuple de mener les politiques de leur choix, ce constat seul ne suffit pas à créer des convergences entre différentes forces politiques qui le partagent. D’une part, un programme souverainiste réaliste implique de réfléchir à l’organisation pratique du processus de sortie (détails techniques, délais nécessaires, contraintes auxquelles la France devra faire face, pressions que le gouvernement va subir, moyens d’y résister). D’autre part, si la souveraineté est nécessaire, c’est pour mettre en œuvre un programme politique visant à reconstruire ce que le cadre européen contribue à détricoter, à savoir le modèle social et républicain français hérité du Conseil national de la Résistance.
Pour République souveraine, c’est sur cette base programmatique de bon sens, que partage une large partie de nos concitoyens, qu’il faut bâtir le mouvement capable de remporter le combat politique.