« Nous reconstruirons une industrie de la défense plus complète, sous contrôle accru de l’État, afin de permettre le développement des armes d’aujourd’hui et de demain répondant aux besoins de nos armées et non aux exigences des États-Unis. L’industrie d’armement sera un moteur pour l’innovation”
Les puissances souveraines ont besoin d’une industrie d’armement forte qui réponde aux besoins de leur armée, mais constitue aussi un facteur d’innovations pouvant se diffuser à de larges pans de l’économie (Etats-Unis, Chine). Ne pas dépendre d’un tiers pour disposer d’un équipement militaire tel que les drones ou les avions de transport de troupes est indispensable pour pouvoir faire des choix réellement souverains.
En France, 4 000 entreprises et plus de 200 000 emplois sont directement concernés par l’industrie de défense. Cet armement de pointe est reconnu dans le monde entier et la politique gaullienne qui fut longtemps menée a également été une garantie de son succès à l’export.
Les logiques néo-libérales et européistes ont cependant conduit les gouvernements successifs à laisser vendre un certain nombre de nos fleurons à des intérêts étrangers (Dexter à 50% allemand, MBDA) ou à mener la France dans des projets industriels européens hasardeux conduisant à des transferts de technologies sans retours probants (avion européen du futur, NGF) alors qu’en matière industrielle, la coopération bilatérale est gage d’efficacité. Aujourd’hui l’approvisionnement même de nos armées est en jeu .
En matière de défense, le retour à la souveraineté passe par un appareil militaro industriel national indépendant avec pilotage stratégique par l’Etat.