Commémoration du 11 Novembre : quel sens revêt-elle en 2020 ?

Ce 11 Novembre, la France célèbre la victoire de son armée contre l’Allemagne lors de la Première Guerre Mondiale.

1,4 million de morts, 900 000 blessés, un pays détruit à 90% dans l’Est et le Nord-Est. Vingt ans plus tard, tout sera reconstruit ou presque. Une loterie nationale sera même créée pour venir en aide aux invalides de guerre. Elle existe encore, c’est la Française des jeux. Mais le sacrifice fût tel que l’idée même de recommencer un conflit de cette ampleur convertira beaucoup d’anciens combattants au pacifisme, et la presque entièreté de la classe politique à l’attentisme. On en connaît les conséquences. Une ligne Maginot contournée, une armée de blindés efficace mais dépourvue de moyens de communications modernes, une aviation en sous-nombre, tous les ingrédients étaient réunis pour la défaite de mai-juin 1940.

Ces quatre années de guerre, 1914-1918, “d’Union Sacrée”, ont cependant uni le peuple français et ce malgré les mutineries (bien souvent légitimes). Dans l’adversité, le pays a réussi à faire corps. L’état de siège  décrété dura jusqu’en 1920. Il y a donc cent ans la France – et son peuple en armes, héritier des conscrits de l’An II – devenait vainqueur du premier conflit majeur du vingtième-siècle.

Cent ans plus tard, qu’en est-il ? C’est un euphémisme d’écrire que la France de Clemenceau n’est pas celle d’Emmanuel Macron, qui singe le tigre mais acte l’impuissance de son gouvernement, notamment face à l’Allemagne dans le Traité d’Aix-la-Chapelle. L’individualisme et le consumérisme  ont modifié les corps et les cœurs. Emmanuel Macron n’est pas un chef de guerre ; il n’a rien d’un chef tout court. Quand l’actuel président bouffi d’orgueil ose dire que les ennemis de la République « ne passeront pas », Georges Clemenceau lui répond «  je fais la guerre, je fais la guerre, je fais la guerre ». Avec le fauve Vendéen, les Allemands, eux, ne sont pas passés.

Commission Affaires intérieures de République Souveraine