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Un inspecteur du travail mis à pied pour avoir rempli son devoir !" subheadline="<span class="btArticleDate">17 avril 2020</span>" font="" font_weight="bold" font_size="" color_scheme="" color="" align="" url="" target="_self" html_tag="h1" size="large" dash="bottom" el_id="" el_class="" el_style="" supertitle_position="outside" ignore_fe_editor="true"]

Pour avoir voulu imposer à un employeur de fournir les dispositifs efficaces de protection contre le Covid-19 aux salariés de son entreprise, un inspecteur du travail a été mis à pied à titre conservatoire et risque aujourd’hui une procédure disciplinaire.

Après le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) du Grand Est qui envisageait sérieusement de continuer la suppression des lits et des postes dans les hôpitaux malgré le Covid-19, c’est donc au tour de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) de la même région de se distinguer par son absurdité. Comme le pouvoir politique, la hiérarchie intermédiaire semble décidément avoir le plus grand mal à se désintoxiquer de l’idéologie néo-libérale…

Pire, le syndicat CGT de l’Inspection du travail fait état d’un courriel dans lequel l’employeur s’enquiert auprès de la hiérarchie de l’inspecteur du travail concerné de l’état d’avancement de la procédure disciplinaire engagée. Le directeur départemental demanderait même, en dehors de tout cadre légal, à l’employeur de ne pas tenir compte de l’action engagée par l’inspecteur. République souveraine réaffirme, puisqu’il semble désormais nécessaire de le faire, que l’Inspection du travail doit intervenir en toute indépendance et sans subir d’influence extérieure indue. La loi est claire : les inspecteurs du travail « sont libres d’organiser et de conduire des contrôles à leur initiative et décident des suites à leur apporter. »

Avec sa main droite, Muriel Pénicaud veut « challenger » les entreprises pour qu’elles envoient leurs salariés travailler coûte que coûte et, avec sa main gauche, elle sanctionne les inspecteurs du travail qui tentent de protéger ces Français qui prennent tous les risques. Devant les caméras et les micros, la ministre du Travail explique que les employeurs sont responsables de la mise en œuvre des dispositifs de protection de leurs salariés et dans le secret de son cabinet, elle frappe durement sur ses propres agents qui tentent de faire respecter ces déclarations.

Dans l’intérêt des travailleurs, mais aussi pour soutenir les entreprises honnêtes qui respectent la loi et assurent la protection de la santé de leurs salariés, République souveraine apporte tout son soutien à l’inspecteur du travail et veillera à ce que son droit à la défense soit entièrement garanti. Le ministère du Travail ne justifiant d’aucun risque pour le service lié au maintien de l’agent dans ses fonctions, République souveraine demande la levée immédiate de sa suspension.

République souveraine soutient également la saisine du Bureau international du travail (BIT) par son syndicat. Elle forme le vœu que le BIT rappelle fermement au Gouvernement que l’Inspection du travail jouit d’une indépendance dans son action et que cette indépendance est aujourd’hui essentielle pour assurer la sécurité des travailleurs et sauver des vies.

Afin de faire toute la lumière sur la chaîne de commandement ayant abouti à cette situation ubuesque et pour que chacun réponde, le cas échéant, de ses responsabilités, République souveraine demande la mise en œuvre d’une enquête interne à l’administration.

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